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Bible, Histoire, Archéologie

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Archéologie

Jésus de Nazareth,

la crucifixion

L’origine de la crucifixion remonte à l’Antiquité ; elle était pratiquée par les Assyriens dans sa forme simple et aussi par les Perses.

À l’époque du Nouveau Testament, les Romains crucifient les esclaves et les hommes qui n’ont pas la citoyenneté romaine. Selon le témoignage de Flavius Josèphe, Ponce Pilate ne semble pas avoir hésité à utiliser ce supplice.
La forme la plus simple de la crucifixion est la crux simplex, où le condamné est attaché ou cloué sur un simple mât de bois (stipes crucis), fiché dans le sol. Quelquefois il y a une barre latérale (patibulum) fixée à ce poteau, ce qui donne une forme de T ou de croix, comme c’est le cas pour la crucifixion de Jésus.
On pense aujourd’hui que les clous sont plantés en retrait des poignets (le radius) et non dans les paumes de la main. Les bras peuvent ainsi résister à la forte traction du corps. Les pieds sont aussi cloués ou attachés et, dans certains cas, on place sous le supplicié une sorte de repose-pieds (sedile, « petit siège », en latin), qui peut soulager momentanément le poids du corps qui y prend appui et qui conduit le supplicié à une mort par asphyxie beaucoup plus lente.
Pour hâter la mort, on brise parfois les jambes du condamné qui ne peuvent plus alors s’appuyer sur leurs attaches. C’est ce qui apparaît dans les Évangiles pour les deux crucifiés à droite et à gauche de Jésus, à Golgotha.

Une découverte rare

En 1968, lors de fouilles archéologiques à Civ’at Hamivtar, un quartier du nord-est de Jérusalem, on met au jour les restes de deux talons d’un squelette adulte qui étaient rivés l’un à l’autre par un gros clou de fer de 18 cm environ (image ci-dessous). Entre la tête du clou et le talon droit, des débris de bois d’acacia sont bien reconnaissables ; en revanche, entre le talon gauche et l’extrémité de la pointe du clou, l’analyse révèle la présence de bois d’olivier. On se trouve en présence des restes d’un cadavre d’un crucifié du Ier siècle, au nom de Yehohanan (Jean) fils de Hagqol (?). L’étude des tibias révèle que les jambes du crucifié ont été brisées de façon violente. Les os des poignets ne portent aucune trace de clou, mais des éraflures sont bien marquées sur le radius droit. Il semble donc que ce soit bien là les signes de l’emplacement des clous, qu’il nous faut placer plus haut que le poignet.

Le talon percé d’un clou d’un crucifié du Ier siècle de l’ère chrétienne, découvert à Jérusalem en 1968. © Musée d’Israël, Jérusalem/Montage Théo Truschel d’après l’émission « Quand l’Histoire fait dates ». Arte TV.

Le symbole

La croix, objet de supplice, est devenue par la suite le symbole par excellence des chrétiens. La crucifixion a été abrogée par l’empereur Constantin au milieu du IVe siècle.