Bible, Histoire, Archéologie
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Les quatre Temples de la Bible
Dans ce dossier, nous avons volontairement écarté le Temple de la vision d’Ézéchiel et celui mentionné par l’apôtre Jean dans l’Apocalypse, ces deux temples se situant dans le cadre d’une vision prophétique.
Selon les Saintes Écritures, quatre Temples ont été érigés au sein du peuple d’Israël :
Le Tabernacle
Le Tabernacle, au contraire des trois temples qui lui ont succédé, fut un édifice constitué d’éléments qui étaient entièrement démontables et transportables. Il était prévu comme sanctuaire lors des pérégrinations du peuple hébreu dans le désert du Sinaï vraisemblablement entre le XIVe et XIIe siècle avant J.-C.
Le Tabernacle, mot qui signifie tente, (de l’hébreu, mishkan ou tente d’Assignation, c’est à dire la demeure du Témoignage, de la Loi), était un sanctuaire «mobile» dont l’importance dans les Écritures est marquée par les chapitres 25 à 31 et 35 à 40 du livre de l’Exode, soit 13 chapitres. À cela il faut ajouter de nombreuses références dans le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome et jusque dans le Nouveau Testament, les chapitres 8 et 9 de l’Épître aux Hébreux.
Image ci-contre : vue générale du Tabernacle avec la nuée qui rappelait la présence de Dieu (Shekina). Il était orienté face au soleil levant. © D.R.
Construction
Les Écritures nous rapportent comment Moïse reçut sur la montagne du Sinaï la vision du Tabernacle, tel qu’il devait le faire construire, pour être la «Demeure de Dieu» au milieu de son peuple.
Le plan du Tabernacle, avec ses trois parties : le Parvis, le Lieu saint et le Lieu très saint, fut donc conçu selon les directives précises de l’Éternel. Il était orienté vers l’Est faisant face au soleil levant.
Le Tabernacle était placé au milieu des douze tribus d’Israël à qui étaient attribuées des emplacements bien définis et, en particulier pour les Lévites, des fonctions particulières. La responsabilité des différents accessoires du Tabernacle faisait partie des attributions des Lévites sous la conduite du Grand prêtre.
Lever du soleil sur le probable mont Moïse (à droite de l’image) dans le sud du Sinaï. © Mountains Hunter. 1246113445.
Le Temple de Salomon – Le Premier Temple
Le premier Temple est celui bâti à Jérusalem au Xe siècle avant J.-C. Selon les Écritures, sa construction commencée la quatrième année du règne de Salomon (~ 964 avant J.-C.) est achevée en sept ans et six mois. Il a été complètement détruit et rasé en 586 avant J.-C. par les armées néobabyloniennes de Nabuchodonosor II (Le Nebucadnetsar de la Bible).
Sa construction
Le roi David rassembla, pour ce projet, non seulement des matériaux précieux mais aussi des sommes considérables pour l’époque. Il fit alliance avec Hiram, roi de Tyr qui lui procura du bois de cèdre.
Le sanctuaire fut élevé par Salomon, sur le mont Moriah, à l’emplacement de l’aire d’Ornan, le Jébuséen (2 Chroniques 3, 1), et toujours selon la Bible, à l’endroit de «la ligature d’Isaac» (traditionnellement appelée le sacrifice d’Isaac).
Le plan général reproduisait celui du Tabernacle, mais ses dimensions étaient plus grandes et sa décoration plus somptueuse.
Images ci-contre : deux versions possibles du Temple de Salomon.
Image du haut : la version avec le vestibule couvert.
Image du bas : La version avec le vestibule ouvert.
© Théo Truschel.
L’intérieur du sanctuaire mesurait 60 coudées de long sur 20 de large ; sa hauteur de 30 coudées (1 Rois 6, 2) différait de celle du Tabernacle qui n’avait que 10 coudées de haut (la coudée est évaluée à 47 cm environ). Le Temple était constitué des trois parties distinctes : Le Parvis, le Lieu saint et le Lieu très saint.
Les murs étaient en pierres taillées et lambrissés de haut en bas. De nombreux chérubins, palmes et fleurs étaient sculptés sur les parois. La toiture et le plafond étaient en cèdre du Liban (1 Rois 6, 9). Un parquet composé de planches de cyprès recouvrait le sol. Tout l’intérieur était plaqué d’or : « Et toute la maison était recouverte d’or » (1 Rois 6, 22).
Sa destruction
Tout au long de la Période royale d’Israël, plusieurs rois puisèrent dans les trésors du Temple pour acheter le pouvoir politique ou la paix. C’est sous le règne du roi Josias (~ 640-609 avant J.-C.) que furent entrepris d’importants travaux de restauration (2 Rois 22, 4).
En 586 avant J.-C., Jérusalem a été assiégée, prise, le Temple pillé et détruit par l’armée néobabylonienne du roi Nabuchodonosor II.
Il ne subsiste de nos jours aucune trace des travaux entrepris par Salomon. Les constructions ultérieures sur le Mont du Temple et aux alentours, en particulier celles d’Hérode, ont effacé les structures plus anciennes qui s’y trouvaient. Actuellement les fouilles archéologiques qui permettraient de retrouver quelques vestiges du Temple de Salomon se heurtent à des obstacles politiques et religieux insurmontables, car il faudrait toucher à l’Esplanade des Mosquées, lieu de culte musulman qui se trouve édifié à son emplacement probable.
À défaut de preuves directes, nous pouvons considérer les quelques éléments suivants :
– L’existence d’un temple-fortin érigé, à Arad au nord-est de Bersabée, datant du Xe siècle avant J.-C. (probablement du temps de Salomon) et dont la configuration générale : un Lieu saint, un Lieu très saint et un autel construit en pierres brutes retenues par de la glaise conformément à une prescription d’Exode 20, 25, correspond à un lieu de culte hébreu.
– La découverte récente d’un ostraca (inscriptions sur des fragments de poterie), daté du VIIIe-VIIe siècle avant J.-C., qui comporte le texte suivant:
«…comme t’a ordonné Ashyyahou, le roi, de donner par l’intermédiaire de Zakaryahou l’argent de Tarshish pour le Temple de Yahvé : trois sicles».
Cette offrande était destinée au Temple de Yahvé (c’est à dire au Temple de Jérusalem). C’est la première fois qu’un tel don est mentionné dans un texte extrabiblique. Certains y ont vu une allusion au roi Josias (~ 640 avant J.-C.).
Le Temple de Zorobabel
Le deuxième Temple est celui dit de Zorobabel, prince de Juda. Rebâti par les Judéens au retour d’exil vers 531 avant J.-C. Il aurait été achevé vers 515 avant J.-C. sous l’Empire médo-perse. Nous savons peu de choses sur cet ouvrage. Les éléments dont nous disposons sont surtout rapportés dans les livres d’Esdras, Aggée, Néhémie et Zacharie ainsi que dans quelques sources historiques sous les règnes des rois hasmonéens.
Image ci-contre : une vue générale aérienne du mont du Temple à Jérusalem.
L’une des rares sources historiques fiables relatives à cette période est l’œuvre de l’apologiste juif Joseph ben Matthias, également connu sous le nom romain de Flavius Josèphe. D’abord prêtre du Temple d’Hérode le Grand de Jérusalem, Josèphe devint l’un des chefs de la révolte juive de 66 après J.-C. en Galilée. Cette révolte fut durement réprimée par les Romains. Après s’être rallié aux vainqueurs de la Judée, Il accompagna Titus à Rome et commença une carrière d’historien, de chroniqueur et de défenseur de la culture juive auprès des oligarques de l’Empire. Dans une œuvre polémique intitulée Contre Apion, Josèphe cite une description de Jérusalem faite par Hécatée d’Abdère, un historien grec contemporain d’Alexandre le Grand et qui vécut à la fin du IVe siècle avant J.-C. Le Temple qu’il décrit est celui qui fut élevé à l’époque d’Esdras et de Néhémie :
« Près du centre (de Jérusalem), un mur de pierre entoure une zone de cinq pléthrons (un pléthron vaut environ 30 mètres de long sur 50 de large). Cette zone est accessible par deux portes. Dans cette enceinte se trouve un autel carré, construit avec des pierres ni taillées, ni scellées, mais seulement assemblées. Chaque côté mesure vingt coudées de long (~ 10 mètres) et dix coudées de haut (~ 5 mètres). À proximité se trouve un grand édifice qui contient un autel et une ménorah, tous deux en or massif et pesant deux talents » (Contre Apion 1, 198).
Dans la tradition biblique, la période de la domination perse est marquée par trois événements majeurs : la restauration du Temple (~ 515 avant J.-C.), la reconstruction des murs de Jérusalem par Néhémie (~ 445 avant J.-C.) et la promulgation de la Loi par le prêtre Esdras. Ce furent les facteurs essentiels du rétablissement de la communauté juive après la captivité de Babylone. Le besoin de préserver le peuple juif et son mode de vie contre les influences extérieures se fit alors fortement ressentir.
Trois édits royaux ont été prononcés en faveur des Juifs par les souverains de Perse :
Vers l’an 538 avant J.-C., un an après la prise et la chute de Babylone, le roi Cyrus II le Grand proposa aux Judéens de retourner à Jérusalem pour reconstruire le Temple (Esdras 1,1-4). Il restitua tous les ustensiles du Temple de Salomon saisis par Nabuchodonosor II et nomma Zorobabel gouverneur de la colonie. Conduits par ce prince de Juda, le souverain sacrificateur Josué et d’autres princes, un certain nombre de Juifs rentrèrent à Jérusalem. Josué, chef religieux et Zorobabel, chef politique, élevèrent un autel à l’Éternel et rétablirent le culte (Esdras 3,1-9). Les adversaires des Juifs s’adressèrent alors aux rois de Perse successifs et réussirent à faire cesser momentanément les travaux jusqu’en 520 avant J.-C. (2e année de Darius Hystape).
Vers 520 avant J.-C., le roi Darius encouragea la reprise de la construction du Temple, qui avait été interrompue par les ennemis des Juifs (Esdras 6,1-12). La construction du Temple s’acheva au début du printemps 515 avant J.-C. (Esdras 6,14-15 ; Aggée 1 et 2 et Zacharie 4). Le Deuxième Temple est souvent appelé Temple de Zorobabel. Ce prince, descendant du roi David, figure au nombre des ancêtres directs de Jésus-Christ (Matthieu 1,12-13).
Vers 445 avant J.-C., Artaxerxès Ier, fils de Xerxès Ier, rédigea un ordre en faveur de Néhémie, pour l’autoriser à reconstruire la muraille de la ville de Jérusalem (Néhémie 2,8).
Il autorisa Esdras et plus tard Néhémie à rentrer à Jérusalem. Il donna à Esdras une lettre lui confiant la charge des affaires civiles et ecclésiastiques de la nation juive. Une copie de ce décret peut être trouvée dans Esdras 7,12-26.
Celui-ci aurait quitté Babylone, dans le premier mois de la septième année de règne d’Artaxerxès Ier, à la tête des Juifs qui comprenaient des prêtres et des Lévites. Certains historiens estiment que cet évènement se serait plutôt déroulé sous le règne d’Artaxerxès II.
Une vue générale de la maquette reconstituant la ville de Jérusalem au temps du roi Hérode le Grand et de Jésus de Nazareth. On discerne, en haut à gauche de l’image, le Temple érigé par Hérode. Musée d’Israël, Jérusalem. © Musée d’Israël.
Le Temple d’Hérode le Grand
Le troisième Temple (le « deuxième » du nom), un important complexe de style gréco-romain, construit par Hérode le Grand, a été détruit en 70 de notre ère lors du siège de Jérusalem par l’armée romaine de Titus. L’un des rares vestiges qui nous reste est le Kotel : le Mur Occidental de soutènement du Temple.
Sa construction
Pour reconstituer ce prestigieux édifice, trois sources sont à notre disposition : la Bible, les écrits de Flavius Josèphe et le Middot (traité) de la Mishna.
Utilisant le savoir-faire remarquable des Romains, Hérode se lança dans d’importants chantiers de construction de 25 à 13 avant J.-C. : le théâtre, l’amphithéâtre et les murailles de Jérusalem. Il restaura la forteresse Antonia (où fut emprisonné plus tard l’apôtre Paul) qui permettait la surveillance du Temple et qui communiquait avec son palais par un tunnel.
Mais le chef d’œuvre d’Hérode reste une extraordinaire reconstruction du Temple de Jérusalem dont on disait à l’époque « que celui qui n’a pas vu le Temple d’Hérode n’a rien vu de beau dans sa vie ». Hérode employa 10 000 ouvriers et les espaces réservés à l’exercice religieux furent construits exclusivement par un millier de prêtres. Il a fallu dix ans pour construire les murs de soutènement autour du Mont du Temple. Le Mur occidental (appelé aussi Kotel ou «Mur des Lamentations») ne constituait qu’une partie de ce mur de soutènement de 500 mètres de long, conçu pour contenir une immense esplanade artificielle.
Image ci-contre : une maquette reconstituant le Temple d’Hérode exposée au Musée d’Israël à Jérusalem. © Musée d’Israël.
Alors qu’Hérode commençait à développer un culte à l’égard de l’empereur, il s’engagea en contrepartie, auprès des prêtres de Jérusalem, à reconstruire le Temple. Le projet fut absolument gigantesque et les travaux durèrent près de 80 ans…! C’est à dire qu’ils concernèrent les trois générations des Hérodiens qui furent à la tête de la Judée. Commencés vers 20/19 avant J.-C., les travaux ne se terminèrent que vers 64 après J.-C. Certes Hérode ne vit pas la fin de son projet, mais les travaux avaient bien avancé à sa mort. Le Temple proprement dit était fini et l’effort portait sur les immenses portiques édifiés en périphérie et sur le mur d’enceinte.
L’idée d’Hérode, retenue par le texte de Flavius Josèphe (Antiquités Juives, livre XV), était d’élargir les dimensions de l’enceinte du Temple de l’époque de Zorobabel et d’élever le site à une hauteur plus imposante.
Le Temple de Jérusalem devait posséder les dimensions nécessaires pour accueillir les foules de pèlerins venant de toute la diaspora. Ville entièrement tournée vers le culte divin quotidien d’une grande originalité, Jérusalem était encore plus animée trois fois par an lors des grandes fêtes de Pessah (Pâque, au printemps), de Chavouot (des moissons à l’été) et de Soukkot (des cabanes, à l’automne). D’infinies précautions furent prises pour que le culte puisse continuer à être rendu dans ces conditions et pour que les lois concernant la pureté puissent être scrupuleusement respectées.
Image ci-contre : devant le Kotel, des Juifs orthodoxes célèbrent la fête des Cabanes (Soukkot). Elle commémore le séjour du peuple hébreu dans le désert. © Todd Bolen.
En 10 après J.-C., la Dédicace du Temple put être célébrée. Il ne faut pas confondre cette fête de la Dédicace avec celle mentionnée dans Jean 10,22 qui concerne la Dédicace du Temple lors de la révolte des Maccabées. Occupé par les Séleucides (grecs), Jérusalem fut reprise par Juda Macchabée (164 avant J.-C.) le Temple nettoyé et le culte de l’Éternel put ainsi être restauré. Cet événement est toujours commémoré par la fête juive de Hanoucca aussi appelée « Fête des Lumières » (Novembre ou décembre selon les calendriers).
Sa destruction
Pour comprendre la révolte de 66 qui aboutit à la destruction du Temple et de Jérusalem par l’armée romaine, il est utile de prendre en compte la multiplication des conflits religieux auxquels vient se mêler une contestation politique exacerbée par la présence de l’étranger.
Vespasien, l’un des meilleurs généraux de l’Empire, mis à la tête d’une armée de 60 000 hommes, reçoit l’ordre d’en finir. Accompagné de son fils Titus, il soumet la Galilée et prend Tibériade. En 68, la Judée est isolée et les rebelles ne contrôlent plus que Jérusalem, Bethléem et Massada sur la mer Morte.
Au début de 70, Titus, avec quatre légions, met le siège devant Jérusalem protégée par ses trois enceintes. En face, si l’on s’en tient à Flavius Josèphe, les Juifs disposaient de 20 000 hommes armés. Les Romains comblent les fossés mettent en position leurs machines de guerre et le 25 mai, Titus s’empare du premier rempart. Le 30 mai, du second. Titus offre aux insurgés de se rendre, et bien que la famine règne dans la ville ils refusent. Titus investit complètement la ville ; le 20 juillet la citadelle Antonia est prise. Le 27 août, l’assaut final est donné au Temple qui est incendié.
Image ci-contre : buste de l’empereur Vespasien, fondateur de la dynastie flavienne,
Musée du Louvre. © Shako.
Il ne reste plus qu’à réduire Massada devenue le refuge des derniers zélotes commandés par Éléazar. La forteresse hérodienne ne sera prise que le 2 mai 73. Les 960 personnes qui y résistaient encore se seraient données la mort à l’exception de deux femmes et de cinq enfants. Un million cent mille personnes auraient péri au cours des combats ou par suite de la famine.
La Judée perd toute autonomie. Le didrachme jadis versé au Temple de Yahvé l’est à celui de Jupiter. La terre d’Israël n’est plus qu’une colonie consulaire. Quand Titus, victorieux, revient à Rome, il reçoit un accueil triomphal de la part de Vespasien, son père, qui lui avait laissé le soin de terminer cette campagne. Le butin et les prisonniers sont exhibés dans toute la ville afin que tous puissent les contempler.
Le Mont du Temple aujourd’hui. Au centre de l’image, Le dôme du Rocher ou la coupole du Rocher, appelé parfois mosquée d’Omar à tort, «premier monument qui se voulut une création esthétique majeure de l’islam», est un sanctuaire érigé à la fin du VIIᵉ siècle sur ordre du calife Abd al-Malik ibn Marwan. On distingue à gauche de l’image la mosquée al-Aqsa, le troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine. © Kanuman 789501574.
Une maquette reconstituant le Temple de Jérusalem au temps d’Hérode le Grand. © Musée d’Israël, Jérusalem.
Maquette de la reconstitution de la forteresse Antonia accolée au Temple érigé par Hérode le Grand. © D.R.
Pour en savoir plus
TRUSCHEL Théo, Le Tabernacle, sanctuaire de Dieu dans le désert.
Collection Histoire et Archéologie.
Éditions Viens et Vois, février 2024.
Nouvelle édition augmentée : Comportant de nombreux compléments au niveau du commentaire, cet ouvrage est aussi enrichi de photos, entre autres du Djebel Moussa (mont de Moïse, en arabe), prises par l’auteur dans le Sinaï, lieu de révélation à Moïse de la Torah. C’est là qu’eut lieu, selon les traditions juive, chrétienne et musulmane, le rendez- vous avec l’Éternel après la sortie d’Égypte, là, que Moïse reçut la vision et les instructions pour la construction du Tabernacle, premier lieu de culte du peuple hébreu envers son Dieu. Il est émouvant de voir dans le détail, comment les artisans ont exécuté chacun des éléments du Tabernacle, comment ils ont travaillé très exactement, le bois, les tissus, l’or, l’argent, les pierres précieuses, alors qu’ils se trouvaient en plein désert. Chacun des détails du Tabernacle possède une symbolique qui nous parle encore aujourd’hui et, pour les chrétiens annonce l’œuvre de Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant.