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Bible, Histoire, Archéologie

Bible,
Histoire,
Archéologie

Introduction

Il s’agit de l’une des méthodes littéraires ou de l’art oratoire pour illustrer une vérité morale ou religieuse par une comparaison tirée de la vie courante. Dans les Écritures, elle sert aussi à présenter un enseignement. Il n’y a pas de limites bien définies entre une parabole (du grec παραβολή) une similitude et une métaphore. Ces dernières sont en général plus brèves que la parabole.

Exemples :
Métaphore : «vous êtes la lumière du monde» (Matthieu 5, 14).
Similitude : «comme à un agneau muet devant celui qui le tond» (Actes 8, 32).
Parabole : «le Royaume des Cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée» (Matthieu 13, 33).

Les paraboles dans l’Ancien Testament ou Première Alliance

Lorsqu’un prophète doit interpeller un personnage important qui ne veut pas reconnaître sa culpabilité, une parabole habile peut éclairer sa conscience. C’est ainsi que le prophète Nathan se sert de ce moyen pour reprocher au roi David son adultère et le meurtre d’Urie, le Hittite (2 Samuel 12, 1-14). D’autres exemples sont cités dans l’Ancien Testament, comme le prophète Jérémie à l’égard de la conduite du roi Sédécias.

Exemples de paraboles dans l’Ancien Testament :
« Les arbres qui demandent un roi » (Juges 9, 8-20) ; «La brebis du pauvre » (2 Samuel 12, 1- 14) ; « La veuve dont l’un des deux fils a tué l’autre » (2 Samuel 14, 4-20) ; « Le soldat qui laisse échapper son prisonnier » (1 Rois 20, 35-42) ; « Le chardon demandant pour son fils la main de la fille du cèdre » (2 Rois 14, 9-11) ; « La vigne » (Ésaïe 5, 1-7) ; « Deux aigles et une vigne » (Ézéchiel 17, 1-10) ; « Les lionceaux » (Ézéchiel 19, 1-9), etc.

Les paraboles dans le Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance

Dans le Nouveau Testament, Jésus présente une grande partie de son enseignement en paraboles. Il utilise ce moyen dès le début de son ministère (Marc 3, 23 ; Luc 6, 39 ; 7, 40-50). La parabole prend une place considérable dans ses discours (Matthieu 13, 3 ; Marc 4, 2). Selon les commentateurs, on en recense plus de 40 dans les Évangiles.

Image ci-contre : paysage générale de la Galilée aujourd’hui, témoin des prédications de Jésus de Nazareth. © Doron Nissim.

Jésus se sert d’images de la vie quotidienne afin d’interpeller ses auditeurs, les poussant à réfléchir et à tirer par eux-mêmes leurs propres conclusions. Ce moyen d’expression permet de rendre les valeurs morales et spirituelles du royaume de Dieu plus accessibles. Leur compréhension ne vaut que pour certains auditeurs, dont plusieurs ne saisissent pas toujours le sens profond des paraboles.

Le Christ sait qu’une partie de la foule n’est pas disposée à accepter certaines vérités. Si le moment est venu d’expliquer ces valeurs aux disciples, qui doivent les annoncer après son départ (Marc 4, 33-34), la vérité est « cachée » pour ceux qui l’écoutent avec leurs préjugés. Devant certaines personnes mal intentionnées, l’épiant pour le prendre en défaut et devant une foule parfois versatile, Jésus mesure ses paroles (Marc 4, 11-12 ; 13, 10-16).

Une vue générale du lac de Tibériade, théâtre de nombreux épisodes de la vie de Jésus de Nazareth. © Doron Nissim.

Trois groupes de paraboles de Jésus de Nazareth

Image ci-contre :  » … Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron… » Jean 15,1.
Une grappe de raisin. © 1824471857  J.F.G. PHOTO.

On distingue trois groupes de paraboles dans l’enseignement de Jésus-Christ :
– Un premier groupe de huit paraboles révélant la nature du Royaume des cieux (Matthieu 13, 1-50 ; Marc 4, 26-29). Jésus y ajoute une parabole appliquée à ses disciples (Matthieu 13, 51- 52). C’est au bord du lac de Génésareth que le Christ semble les avoir présentées (Matthieu 13, 1-53).

Ces similitudes contiennent six vérités fondamentales : Le semeur et sa semence : diverses catégories d’auditeurs accueillent l’Évangile de façon différente.
L’ivraie et le froment, le levain et la fleur de farine : le mal se glisse au milieu du bien semé par l’Évangile.
La semence qui croît secrètement, la graine de moutarde, le levain : l’œuvre qui s’accomplit et grandit à la fois d’une manière visible et invisible.
Le trésor caché ; la perle de grand prix : les valeurs du royaume où l’on entre par décision et parfois par sacrifice.
Le filet qui rassemble toutes sortes de poissons : mélange subsistant dans le monde religieux jusqu’à la fin des temps.
Tout cela finira, non par la conversion de tous, mais par le jugement et la séparation des bons d’avec les méchants  (Matthieu 13, 30-39-43 ; 49-50).

Image ci-contre : une photo ancienne de pêcheurs au bord du lac de Tibériade. © DR. 

– Un deuxième groupe de 19 paraboles environ, illustre l’impact de l’Évangile (Luc 10, 25-19, 48, excepté Luc 13, 18-21).
Jésus prononce la plupart de ces paraboles, sinon toutes, après avoir quitté la Galilée, durant les six mois qui s’écoulent entre la fête des Tabernacles et sa dernière Pâque : paraboles du « bon Samaritain », « L’ami importun », « Le riche insensé », « Les serviteurs attendant le retour de leur maître », « La porte étroite », « La première place à table », « Le festin », « La brebis perdue », « La drachme perdue », « Le fils prodigue », « L’économe infidèle », « Le riche et Lazare », « Les serviteurs inutiles », « Le juge inique », « Le pharisien et le péager », « Les mines ». Toutes ces paraboles évoquent le comportement de ceux qui cherchent et attendent le Royaume des cieux.

 – Enfin le troisième groupe de cinq paraboles (six en comptant Matthieu 24, 32-35) sur le jugement et sur la parousie; elles sont données au cours de la dernière semaine que le Christ passe à Jérusalem.

Parousie : avènement ou parousie (du grec parousia) signifie « apparition, arrivée, présence, retour ». Ce mot apparaît 24 fois dans le Nouveau Testament ; sur les 24 mentions, 16 se réfèrent à l’espérance chrétienne du retour de Jésus-Christ à la fin des temps. Pour les autres mentions, Paul l’utilise pour parler de sa présence avec Stephanas à Corinthe et à Philippes (1 Corinthiens 16, 17 ; 2 Corinthiens 10, 10 ; Philippiens 2, 12), de l’arrivée de Tite à Corinthe (2 Corinthiens 7, 6,7), de son retour à Philippes (Philippiens 1, 26) et de l’avènement de l’Impie (2 Thessaloniciens 2, 9).

La disposition d’esprit des premiers « appelés » apparaît dans la parabole des « deux fils » et celle des «méchants vignerons » (Matthieu 21, 28-46). « Les noces du fils du roi », « Les dix vierges » et « Les talents » mettent en évidence la nécessité de l’habit de noces, de la vigilance, de la fidélité (Matthieu 22, 1-14 ; 25, 1-30).

L’interprétation des paraboles exige un examen attentif du contexte qui entoure chaque discours et du but visé par Jésus ; on constate que leur enseignement est universel et toujours actuel.

« Je suis le bon berger » Jean 10,14. Un berger en train de faire paître son troupeau dans le désert de Judée. © Doron Nissim.

Pour en savoir plus

TRUSCHEL Théo, Le Tabernacle, sanctuaire de Dieu dans le désert.
Collection Histoire et Archéologie.
Éditions Viens et Vois, février 2024.
Nouvelle édition augmentée : Comportant de nombreux compléments au niveau du commentaire, cet ouvrage est aussi enrichi de photos, entre autres du Djebel Moussa (mont de Moïse, en arabe), prises par l’auteur dans le Sinaï, lieu de révélation à Moïse de la Torah. C’est là qu’eut lieu, selon les traditions juive, chrétienne et musulmane, le rendez- vous avec l’Éternel après la sortie d’Égypte, là, que Moïse reçut la vision et les instructions pour la construction du Tabernacle, premier lieu de culte du peuple hébreu envers son Dieu. Il est émouvant de voir dans le détail, comment les artisans ont exécuté chacun des éléments du Tabernacle, comment ils ont travaillé très exactement, le bois, les tissus, l’or, l’argent, les pierres précieuses, alors qu’ils se trouvaient en plein désert. Chacun des détails du Tabernacle possède une symbolique qui nous parle encore aujourd’hui et, pour les chrétiens annonce l’œuvre de Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant.

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